La Sainte Chapelle. Lancette du livre d'Esther.

Page précédenteRetour sommairePage suivante

 

Panneau de gauche. Ancien. Secrétaire écrivant les instructions d'Esther et de Mardochée. (Esther, 9, 29-32).

Panneau de droite. Moderne. Esther et Mardochée dictent leurs instructions. (Esther, 9, 29-32).

 

17 - C'était le treizième jour du mois d'Adar. Le quatorzième ils se reposèrent et de ce jour ils firent un jour de festins et de liesse.

18 - Pour les Juifs de Suse qui s'étaient réunis le treizième et le quatorzième jour, c'est le quinzième qu'ils se reposèrent, faisant pareillement de ce jour un jour de festins et de liesse.

19 - Ce qui explique que ce soit le quatorzième jour d'Adar que les Juifs de la campagne, ceux qui habitent des villages non fortifiés, célèbrent dans l'allégresse et les banquets, par des festivités et l'échange mutuel de portions, tandis que pour ceux des villes, le jour heureux qu'ils passent dans la joie en envoyant des portions à leurs voisins est le quinzième jour d'Adar.

20 - Mardochée consigna par écrit ces événements. Puis il envoya des lettres à tous les Juifs qui se trouvaient dans les provinces du roi Assuérus, proches ou lointaines.

21 - Il les y engageait à célébrer chaque année le quatorzième et le quinzième jour d'Adar,

22 - parce que ces jours sont ceux où les Juifs se sont débarrassés de leurs ennemis, et ce mois celui où, pour eux, l'affliction fit place à l'allégresse et le deuil aux festivités. Il les conviait donc à faire de ces journées des jours de festins et de liesse, à y échanger mutuellement des portions et à y faire des largesses aux pauvres.

23 - Les Juifs adoptèrent ces pratiques qu'ils avaient commencé d'observer et au sujet desquelles Mardochée leur avait écrit :

24 - Aman, fils de Hamdata, l'Agagite, le persécuteur de tous les Juifs, avait machiné leur perte et il avait tiré le «Pûr», c'est-à-dire les sorts, pour leur confusion et leur ruine.

25 - Mais quand il fut rentré chez le roi pour lui demander de faire pendre Mardochée, le mauvais dessein qu'il avait conçu contre les Juifs se retourna contre lui, et il fut pendu, ainsi que ses fils, à la potence.

26 - C'est la raison pour laquelle ces jours furent appelés les Purim, du mot «Pûr». C'est aussi pourquoi, d'après les termes de cette lettre de Mardochée, d'après ce qu'ils avaient eux-mêmes constaté ou d'après ce qui était parvenu jusqu'à eux,

27 - les Juifs s'engagèrent de plein gré, eux, leur postérité, et tous ceux qui s'adjoindraient à eux, à célébrer sans faute ces deux jours-là, d'après ce texte et à cette date, d'année en année.

28 - Ainsi commémorés et célébrés de génération en génération, dans chaque famille, dans chaque province, chaque ville, ces jours des Purim ne disparaîtront pas de chez les Juifs, leur souvenir ne périra pas au sein de leur race.

29 - La reine Esther, fille d'Abihayil, écrivit avec toute autorité pour donner force de loi à cette seconde lettre,

30 - et fit envoyer des lettres à tous les Juifs des cent vingt-sept provinces du royaume d'Assuérus, comme paroles de paix et consignes de fidélité,

31 - pour leur enjoindre d'observer ces jours des Purim à leur date, comme le leur avait commandé le Juif Mardochée et de la façon dont on les y avait obligés, eux-mêmes et leur race, en y joignant des ordonnances de jeûne et de lamentations.

32 - Ainsi l'ordonnance d'Esther fixa la loi des Purim et elle fut écrite dans un livre.

 

 

Retourner le haut de la page